C'est toujours un réel plaisir de te lire. Ton écriture est tellement agréable, fluide. Merci beaucoup de ces écrits que tu nous offre chaque premier du mois.
J'ai été très touchée que ce que tu nous partage concernant tes questionnements sur la parentalité. Nous étions à 3 mois de partir vers Montréal pour notre PVT quand un petit bébé a décidé de s'installer au creux de mon ventre. Un vrai bouleversement bien évidemment, surtout pour une personne comme moi qui avait presque envisagé l'idée de ne pas avoir d'enfants. Suis-je capable ?
Un parcours de diagnostic d'autisme (que c'est long en France, dossier en cours depuis 2021...) donc mille questions me sont venus sur ce sujet, la gestion de mon hypersensibilité, la gestion d'un autre être humain tout simplement. Quelle repsonsabilité!
Aujourd'hui, mon bébé a 7 mois et si mes mots peuvent t'aider alors voici...
On n'est jamais prêts. Nous ne sommes jamais prêts à vivre ce grand bouleversement d'une vie. Je dis souvent qu'avoir un enfant est un don de soi. Il y a des grands moments de doute, de larmes, de peurs. Mais la vie prend un tel tournant que souvent je me demande comment ais-je fait avant sans mon enfant. L'amour rend les choses plus fluides, plus douces et faciles malgré tout. On se découvre une force et une solidité dont nous n'avions pas conscience. La vie prend un sens, tout simplement. J'ai souvent traversé des moments de dépressions par le passé, mais je reste persuadée que même si la maternité est difficile physiquement et mentalement, elle nous fait renaître réellement. J'ai donné naissance à mon enfant mais elle m'a fait renaître. Elle m'a permis de me découvrir à l'état brut. Cette expérience est de loin la plus incroyable de ma vie.
Tu es forte Florence, bien plus solide que tu ne le crois.
Merci beaucoup pour ton message, je le trouve vraiment particulièrement touchant et je suis vraiment très heureuse pour toi que tu aies pu y trouver de la douceur, je t'en souhaite le plus possible pour toutes les années à venir ! L'aspect santé mentale me tient particulièrement à coeur, j'ai beaucoup souffert de mon cadre familial et c'est quelque chose qui a toujours été un point majeur pour moi, comme une case à cocher presque avant de pouvoir me dire que j'avais suffisamment travaillé dessus de mon côté pour être certaine que ce n'est pas quelque chose que j'infligerai à mon tour. Ça a un côté rassurant de me dire que c'est bon, cette case là est remplie, le reste me semble presque un peu moins impressionnant :)
C'est une vaste question que celle d'être prêt à être parent. Si c'est bien ça ton questionnement, je dirais qu'on n'est jamais vraiment prêt et qu'avoir un enfant est un vrai chamboulement. Mais l'humain a cela de formidable qu'il s'adapte... même si ce sont aussi beaucoup les femmes qui s'adaptent... Après avoir des enfants est une aventure incroyable, pas toujours facile mais enrichissante et de manière différente en fonction de l'âge de l'enfant. Voilà je ne sais pas si mon commentaire t'aidera !
Merci beaucoup pour ton message Florence ! Oui je crois bien que peu importe le sujet, il y a bien un élément commun à tout ça, le fait que l'on puisse s'adapter à bien plus de choses que ce que l'on ne croit et que pour ce sujet ci il y a suffisamment de temps qui nous est donné pour apprendre en même temps. Tout les commentaires m'aident (et aident d'autres personnes je pense) alors merci pour ta petite pierre ❤️
Ah Florence, j'aimerais te dire que le déclic arrive un jour "comme par magie" mais quand on est dans la team indécise comme moi (et comme toi donc) il s'agit un jour de juste.. prendre une décision.
J'ai beau être enceinte (is this for real ?!) depuis maintenant plus de quatre mois, déjà, je ne suis toujours pas certaine d'avoir pris la bonne décision, tout simplement parce que c'est assez impossible de savoir à l'avance comment on va réagir à la vie avec un enfant. Ou en tout cas, totalement. Le bouquin que j'avais lu l'été dernier, The Baby Decision (pas traduit en français) m'avait donné quelques pistes (l'autrice fait faire des exercices de visualisation très poussés, pour essayer de se mettre le plus possible dans une situation ou une autre, avoir un enfant ou ne jamais en avoir donc) et surtout m'avait un peu rassurée (sort of) en disant qu'on ne pourra jamais être à 100% sûrs. Enfin c'est rassurant jusqu'à ce qu'on se dise (à nouveau) "mais comment savoooiiiiiir alors ?".
On a fini par se décider, certes pour une vie avec enfant, mais je crois que l'alternative m'aurait pas rendue trop malheureuse... si ce n'est cette crainte persistante de regretter de ne pas avoir "essayé" par peur. J'ai peur de beaucoup de trucs dans la vie (trop) mais ma peur de regretter d'avoir sauté le pas a (à la fin) dépassé la peur de la parentalité. Alors oui, l'enfant n'est pas encore là, et à ce jour, pour côtoyer des enfants au boulot, je me dis souvent que j'aurais trop la flemme de gérer certains aspects de la parentalité, mais je le sens bouger dans mon ventre et je me dis que c'est une expérience que j'ai envie de vivre, malgré tout (= tout ce qui m'effraie, me soûle etc à l'idée d'être parent).
Et puis perso, dans ma vie, j'avais atteint mes derniers gros "objectifs" - principalement trouver une carrière qui me plaît et dans laquelle je m'épanouis (et en plus j'ai passé et eu un concours donc woahou, bien réussie cette reconversion) et puis l'âge passant... Clairement quand j'ai eu 35 ans l'année dernière, y'a un timer qui s'est enclenché dans ma tête. J'avais déjà dépassé l'âge auquel ma mère m'a eue (32) et peut-être un peu inconsciemment, j'avais pas envie de dépasser celui qu'elle avait quand elle a eu ma soeur (40) donc vite, vite, fallait que je prenne une décision. Parfois j'ai déjà peur d'être une "trop vieille mère" pour mon enfant, et puis après je relativise, parce que notre/ma génération est de celles qui fait des enfants de plus en plus tard (I'm not alone) et puis l'âge c'est certes physique, mais c'est aussi une construction sociale, et (c'est mon opinion) dans la tête, quelque part. Et puis, ma foi, on y peut trop rien, j'aurai 36 ans quand cet enfant viendra au monde, il faudra bien composer avec ça ! (en fait je me dis surtout que si jamais un jour on en a une deuxième, là je serai plus âgée for real, mais on n'y est pas encore, loin de là ahah).
Bref, pardon, j'ai l'impression de partir dans tous les sens un peu. J'espère que tu vas trouver la réponse en toi, quelle qu'elle soit, et si je comprends la pression subie par ton paysage amical/internet (et dont je fais partie, I'm sorry) c'est vraiment un conseil bateau (pardon) mais : essaies de prendre du recul, de te concentrer sur toi, tes ressentis. Et tu as encore un peu de temps pour y réfléchir en réalité (même si on met toutes son curseur à un âge différent, moi c'est les 35 ans où j'ai commencé à me dire que vite, il fallait trouver la réponse).
Merci beaucoup Yasmine ! J'ai à peu près le même cheminement que toi (en fait non je partage complètement tout ce que tu dis) et je suis convaincue aussi que ça n'arrive pas "comme ça un matin" (et heureusement peut-être ? Est-ce que ça ne serait pas effrayant de savoir que d'un coup l'envie va se déclencher en un claquement de doigts sans savoir quand ?). Je suis en train de lire Trois mois sous silence que tu avais recommandé, je note ton autre titre, merci de les lire et de les valider c'est bien pratique haha
C'est vraiment compliqué de se projeter pour savoir quel regret (d'un côté comme de l'autre) serait le moins compliqué à accepter parce qu'au final, on ne sait jamais sans avoir essayé et pour l'un comme pour l'autre, il y a forcément un moment où ce sera trop tard et où le choix ne pourra plus être fait en sens inverse. Rassure toi en tout cas, pour une fois j'ai l'impression de ne ressentir aucune pression si ce n'est mon besoin personnel de savoir et je trouve au contraire que ce sont les écrits/annonces comme les tiennes qui aident énormément à concrétiser un peu plus le questionnement en le rendant moins flou, moins "je verrai plus tard".
Je suis entrée dans les années de ma vie où j'ai l'âge qu'avait ma maman quand elle est devenue maman pour la première et pour la deuxième fois (deux grossesses rapprochées, ça rigole pas).
Et je me questionne beaucoup aussi. Rassurée de voir que je ne suis pas seule et qu'il n'y aura (a priori) jamais de bon moment pour être enceinte 😅
Oui j'ai bien l'impression que l'unique certitude que l'on peut avoir c'est qu'il n'y a jamais vraiment de bon moment et que l'on se questionne toutes à ce sujet ! 🥲
Comme d'habitude, j'aime, j'adore te lire. Une sensation de beaucoup de points en commun, sur les questionnements de la vie.
Ton texte me parle beaucoup : j'ai 32 ans, je n'ai pas d'enfants, et j'oscille toujours entre "je ne veux pas d'enfants, quel sera leur avenir ?" ou "j'aimerais bien en avoir, j'adore les enfants". Je suis du genre à me torturer l'esprit en me disant "je vais peut-être regretter plus tard ?". Mais mes peurs prennent le dessus, souvent, lors de mes prises de "décisions". Je n'ai toujours rien décidé en fait.
Je suis un peu comme toi, perdue. Tellement perdue que parfois je viens à me demander "est-ce que je me connais vraiment". Quand je vois ces personnes qui savent exactement ce qu'elles veulent/sont et qui n'hésitent pas, je les envie.
Parfois j'en viens à me dire que si on se pose la question c'est que, peut-être, au fond on a ce désir, on a terriblement envie.
"Quand il y a un doute, il n'y a plus de doute."
Est-ce que se poser mille et une fois la question ne doit pas nous faire penser qu'au fond de nous, on a terriblement envie mais que, juste et simplement, on doute de soi ?
Je ne sais pas (comme souvent ahah). Peut-être que ma réflexion pourra t'éclairer, en tout cas je le souhaite ✨.
Merci beaucoup Julie pour ton mot, c'est adorable !
C'est dur oui de voir des personnes qui semblent vraiment savoir dans quelle direction aller parce que ce n'est vraiment pas une manière de fonctionner que l'on peut complètement changer. Et en même temps c'est un choix qui touche à tellement de pans de nos vies, bien différent de l'adoption d'un animal ou du choix de couleur d'un pull (et même pour le choix de couleur d'un pull je mets des mois à me décider...)
Yasmine dans un commentaire un peu plus haut parler du livre The Baby Decision qui a l'air de vraiment aider à mettre un peu plus à plat ces questionnements, peut-être qu'il pourrait t'aider à éclaircir un peu tes réflexions aussi ? Je vais le faire passer à priorité dans ma pile à lire je crois par ici !
J'espère que tu vas réussir peu à peu à trouver une décision qui te convienne, prends bien soin de toi ❤️
C'est "rigolo" de lire ta lettre où tu parles des copines qui annoncent toutes leurs grossesses l'une après l'autre alors que j'en parlais cet après-midi au cinéma avec Geoffroy. On nous avait prévenus qu'à partir de 30 ans on a l'impression de voir des bébés partout, MAIS C'EST VRAI.
Je crois que beaucoup de femmes traversent tes questionnements concernant la maternité. C'est impossible dans une société comme la nôtre de ne pas les subir, même quand on évolue dans des milieux un peu éveillés où on se dit que personne ne nous met la pression.
Et je me doute bien que lorsqu'on n'a pas d'avis complètement arrêté sur la question, on doit se sentir hyper tiraillée entre pleins de "et si" et face aux directions complètement différentes qui se présentent à nous... mais qui peuvent donner des trajectoires de vie complètement différentes.
Personnellement, ce que je me dis face à toutes ces questions autour de la parentalité c'est que :
- c'est plutôt bon signe de se poser mille questions avant d'en vouloir (ou non), même si ça donne le vertige. je crois que le doute est salutaire concernant un choix pareil. et je crois que malheureusement troooop d'adultes/parents ne se sont pas posés suffisamment la question avant de se lancer dans le grand bain de la vie familiale (alors qu'ils auraient dû ahem).
- que je crois que la plupart des parents ne trouvent jamais la réponse à toutes leurs questions avant de décider d'avoir un enfant. c'est impossible. la vie est trop incertaine, floue et parfois chaotique pour pouvoir savoir de quoi demain sera fait. c'est à la fois ce qui la rend belle mais aussi ce qui la rend dure et parfois terrifiante.
C'est con, mais sur un sujet aussi ""risqué"" (dans le sens où on ne peut pas contrôler grand-chose), j'ai la certitude que c'est le feeling et l'instinct qui doivent primer sur la raison pure. Ou du moins, c'est eux qui auront le dernier mot.
Doooonc, je ne sais pas si tu parviendras à apaiser tous tes doutes avant de trouver la réponse à tes questionnements, mais par contre ce que je sais, parce que je te connais suffisamment et que je sais aussi à quel point Flavien et toi formez un couple formidable : les choix que vous ferez seront les bons. Peu importe comment les choses évoluent, vous arriverez toujours à vous relever et à surmonter les épreuves et les difficultés (enfin s'il y en a, même si je ne vous souhaite que le meilleur du monde, bien sûr).
Mille mercis ma Sophie, tu sais toujours trouver les mots justes et je me sens tellement reconnaissante et chanceuse de te compter parmi mes amies, est-ce que ma gorge s'est serrée et mes yeux se sont mouillés ? Évidemment ! Je suis vraiment d'accord avec tout ce que tu dis et je sais aussi que plus j'en parle et plus le sujet est rendu moins compliqué, à force de ne pas avoir vraiment de certitudes ça rend l'incertitude presque confortable et familière. Lorsque l'on prend un peu de recul et que l'on se dit "ça ira, d'une manière ou d'une autre", tout semble moins impressionnant, peu importe le sujet. (même si hier soir de manière hyper pragmatique j'étais sur le site québécois pour voir ce que ça donnerait niveau finances x congé parental et que ça m'a fait paniquer parce que purée ce serait plus facile avec une grosse déclaration d'impôts 🫠)
Horrible horrible ! La seule conclusion que j'ai eue en fixant ces chiffres incroyablement BAS (évidemment qu'ils étaient bas puisque c'est un pourcentage de mon CA 🥲) c'est "purée on vit vraiment dans un monde dégueulasse" ❤️
Je crois que nous sommes beaucoup à nous questionner. Mais c'est vrai que la société nous met la pression pour plein de choses. En gros si on a pas d'enfants, ce n'est pas normal. Si on est célibataire, ce n'est pas normal... Si on a peu d'amis, ce n'est pas normal... La société nous pointe, sans vraiment d'empathie. Les personnes qui essaient de nous comprendre sont rares.
Bonsoir Florence, on en avait parlé vite fait par mail mais comme tu t'en doutes, ce sont exactement les doutes qui me taraudent en ce moment. À presque 39 ans et célibataire, je me dis plutôt: "est-ce que je vais bien vivre de ne pas avoir d'enfants?" Et comme je suis encore dans la phase d'aller demander ma double nationalité, je sais par contre que je veux rester là. Et comme toi, je me concentre sur les choses que je trouve chez moi et qui me rendent heureuses, un peu comme tes étoiles, pour arriver à respirer quand l'angoisse me prend.
Bonjour Florence,
C'est toujours un réel plaisir de te lire. Ton écriture est tellement agréable, fluide. Merci beaucoup de ces écrits que tu nous offre chaque premier du mois.
J'ai été très touchée que ce que tu nous partage concernant tes questionnements sur la parentalité. Nous étions à 3 mois de partir vers Montréal pour notre PVT quand un petit bébé a décidé de s'installer au creux de mon ventre. Un vrai bouleversement bien évidemment, surtout pour une personne comme moi qui avait presque envisagé l'idée de ne pas avoir d'enfants. Suis-je capable ?
Un parcours de diagnostic d'autisme (que c'est long en France, dossier en cours depuis 2021...) donc mille questions me sont venus sur ce sujet, la gestion de mon hypersensibilité, la gestion d'un autre être humain tout simplement. Quelle repsonsabilité!
Aujourd'hui, mon bébé a 7 mois et si mes mots peuvent t'aider alors voici...
On n'est jamais prêts. Nous ne sommes jamais prêts à vivre ce grand bouleversement d'une vie. Je dis souvent qu'avoir un enfant est un don de soi. Il y a des grands moments de doute, de larmes, de peurs. Mais la vie prend un tel tournant que souvent je me demande comment ais-je fait avant sans mon enfant. L'amour rend les choses plus fluides, plus douces et faciles malgré tout. On se découvre une force et une solidité dont nous n'avions pas conscience. La vie prend un sens, tout simplement. J'ai souvent traversé des moments de dépressions par le passé, mais je reste persuadée que même si la maternité est difficile physiquement et mentalement, elle nous fait renaître réellement. J'ai donné naissance à mon enfant mais elle m'a fait renaître. Elle m'a permis de me découvrir à l'état brut. Cette expérience est de loin la plus incroyable de ma vie.
Tu es forte Florence, bien plus solide que tu ne le crois.
Merci beaucoup pour ton message, je le trouve vraiment particulièrement touchant et je suis vraiment très heureuse pour toi que tu aies pu y trouver de la douceur, je t'en souhaite le plus possible pour toutes les années à venir ! L'aspect santé mentale me tient particulièrement à coeur, j'ai beaucoup souffert de mon cadre familial et c'est quelque chose qui a toujours été un point majeur pour moi, comme une case à cocher presque avant de pouvoir me dire que j'avais suffisamment travaillé dessus de mon côté pour être certaine que ce n'est pas quelque chose que j'infligerai à mon tour. Ça a un côté rassurant de me dire que c'est bon, cette case là est remplie, le reste me semble presque un peu moins impressionnant :)
C'est une vaste question que celle d'être prêt à être parent. Si c'est bien ça ton questionnement, je dirais qu'on n'est jamais vraiment prêt et qu'avoir un enfant est un vrai chamboulement. Mais l'humain a cela de formidable qu'il s'adapte... même si ce sont aussi beaucoup les femmes qui s'adaptent... Après avoir des enfants est une aventure incroyable, pas toujours facile mais enrichissante et de manière différente en fonction de l'âge de l'enfant. Voilà je ne sais pas si mon commentaire t'aidera !
Merci beaucoup pour ton message Florence ! Oui je crois bien que peu importe le sujet, il y a bien un élément commun à tout ça, le fait que l'on puisse s'adapter à bien plus de choses que ce que l'on ne croit et que pour ce sujet ci il y a suffisamment de temps qui nous est donné pour apprendre en même temps. Tout les commentaires m'aident (et aident d'autres personnes je pense) alors merci pour ta petite pierre ❤️
Ah Florence, j'aimerais te dire que le déclic arrive un jour "comme par magie" mais quand on est dans la team indécise comme moi (et comme toi donc) il s'agit un jour de juste.. prendre une décision.
J'ai beau être enceinte (is this for real ?!) depuis maintenant plus de quatre mois, déjà, je ne suis toujours pas certaine d'avoir pris la bonne décision, tout simplement parce que c'est assez impossible de savoir à l'avance comment on va réagir à la vie avec un enfant. Ou en tout cas, totalement. Le bouquin que j'avais lu l'été dernier, The Baby Decision (pas traduit en français) m'avait donné quelques pistes (l'autrice fait faire des exercices de visualisation très poussés, pour essayer de se mettre le plus possible dans une situation ou une autre, avoir un enfant ou ne jamais en avoir donc) et surtout m'avait un peu rassurée (sort of) en disant qu'on ne pourra jamais être à 100% sûrs. Enfin c'est rassurant jusqu'à ce qu'on se dise (à nouveau) "mais comment savoooiiiiiir alors ?".
On a fini par se décider, certes pour une vie avec enfant, mais je crois que l'alternative m'aurait pas rendue trop malheureuse... si ce n'est cette crainte persistante de regretter de ne pas avoir "essayé" par peur. J'ai peur de beaucoup de trucs dans la vie (trop) mais ma peur de regretter d'avoir sauté le pas a (à la fin) dépassé la peur de la parentalité. Alors oui, l'enfant n'est pas encore là, et à ce jour, pour côtoyer des enfants au boulot, je me dis souvent que j'aurais trop la flemme de gérer certains aspects de la parentalité, mais je le sens bouger dans mon ventre et je me dis que c'est une expérience que j'ai envie de vivre, malgré tout (= tout ce qui m'effraie, me soûle etc à l'idée d'être parent).
Et puis perso, dans ma vie, j'avais atteint mes derniers gros "objectifs" - principalement trouver une carrière qui me plaît et dans laquelle je m'épanouis (et en plus j'ai passé et eu un concours donc woahou, bien réussie cette reconversion) et puis l'âge passant... Clairement quand j'ai eu 35 ans l'année dernière, y'a un timer qui s'est enclenché dans ma tête. J'avais déjà dépassé l'âge auquel ma mère m'a eue (32) et peut-être un peu inconsciemment, j'avais pas envie de dépasser celui qu'elle avait quand elle a eu ma soeur (40) donc vite, vite, fallait que je prenne une décision. Parfois j'ai déjà peur d'être une "trop vieille mère" pour mon enfant, et puis après je relativise, parce que notre/ma génération est de celles qui fait des enfants de plus en plus tard (I'm not alone) et puis l'âge c'est certes physique, mais c'est aussi une construction sociale, et (c'est mon opinion) dans la tête, quelque part. Et puis, ma foi, on y peut trop rien, j'aurai 36 ans quand cet enfant viendra au monde, il faudra bien composer avec ça ! (en fait je me dis surtout que si jamais un jour on en a une deuxième, là je serai plus âgée for real, mais on n'y est pas encore, loin de là ahah).
Bref, pardon, j'ai l'impression de partir dans tous les sens un peu. J'espère que tu vas trouver la réponse en toi, quelle qu'elle soit, et si je comprends la pression subie par ton paysage amical/internet (et dont je fais partie, I'm sorry) c'est vraiment un conseil bateau (pardon) mais : essaies de prendre du recul, de te concentrer sur toi, tes ressentis. Et tu as encore un peu de temps pour y réfléchir en réalité (même si on met toutes son curseur à un âge différent, moi c'est les 35 ans où j'ai commencé à me dire que vite, il fallait trouver la réponse).
Je t'embrasse ♡
Merci beaucoup Yasmine ! J'ai à peu près le même cheminement que toi (en fait non je partage complètement tout ce que tu dis) et je suis convaincue aussi que ça n'arrive pas "comme ça un matin" (et heureusement peut-être ? Est-ce que ça ne serait pas effrayant de savoir que d'un coup l'envie va se déclencher en un claquement de doigts sans savoir quand ?). Je suis en train de lire Trois mois sous silence que tu avais recommandé, je note ton autre titre, merci de les lire et de les valider c'est bien pratique haha
C'est vraiment compliqué de se projeter pour savoir quel regret (d'un côté comme de l'autre) serait le moins compliqué à accepter parce qu'au final, on ne sait jamais sans avoir essayé et pour l'un comme pour l'autre, il y a forcément un moment où ce sera trop tard et où le choix ne pourra plus être fait en sens inverse. Rassure toi en tout cas, pour une fois j'ai l'impression de ne ressentir aucune pression si ce n'est mon besoin personnel de savoir et je trouve au contraire que ce sont les écrits/annonces comme les tiennes qui aident énormément à concrétiser un peu plus le questionnement en le rendant moins flou, moins "je verrai plus tard".
Merci encore, prends bien soin de toi ❤️
Oh comme ce post tombe à pic !
Je suis entrée dans les années de ma vie où j'ai l'âge qu'avait ma maman quand elle est devenue maman pour la première et pour la deuxième fois (deux grossesses rapprochées, ça rigole pas).
Et je me questionne beaucoup aussi. Rassurée de voir que je ne suis pas seule et qu'il n'y aura (a priori) jamais de bon moment pour être enceinte 😅
Oui j'ai bien l'impression que l'unique certitude que l'on peut avoir c'est qu'il n'y a jamais vraiment de bon moment et que l'on se questionne toutes à ce sujet ! 🥲
Bonjour Florence,
Comme d'habitude, j'aime, j'adore te lire. Une sensation de beaucoup de points en commun, sur les questionnements de la vie.
Ton texte me parle beaucoup : j'ai 32 ans, je n'ai pas d'enfants, et j'oscille toujours entre "je ne veux pas d'enfants, quel sera leur avenir ?" ou "j'aimerais bien en avoir, j'adore les enfants". Je suis du genre à me torturer l'esprit en me disant "je vais peut-être regretter plus tard ?". Mais mes peurs prennent le dessus, souvent, lors de mes prises de "décisions". Je n'ai toujours rien décidé en fait.
Je suis un peu comme toi, perdue. Tellement perdue que parfois je viens à me demander "est-ce que je me connais vraiment". Quand je vois ces personnes qui savent exactement ce qu'elles veulent/sont et qui n'hésitent pas, je les envie.
Parfois j'en viens à me dire que si on se pose la question c'est que, peut-être, au fond on a ce désir, on a terriblement envie.
"Quand il y a un doute, il n'y a plus de doute."
Est-ce que se poser mille et une fois la question ne doit pas nous faire penser qu'au fond de nous, on a terriblement envie mais que, juste et simplement, on doute de soi ?
Je ne sais pas (comme souvent ahah). Peut-être que ma réflexion pourra t'éclairer, en tout cas je le souhaite ✨.
A très bientôt Florence 🌸
Merci beaucoup Julie pour ton mot, c'est adorable !
C'est dur oui de voir des personnes qui semblent vraiment savoir dans quelle direction aller parce que ce n'est vraiment pas une manière de fonctionner que l'on peut complètement changer. Et en même temps c'est un choix qui touche à tellement de pans de nos vies, bien différent de l'adoption d'un animal ou du choix de couleur d'un pull (et même pour le choix de couleur d'un pull je mets des mois à me décider...)
Yasmine dans un commentaire un peu plus haut parler du livre The Baby Decision qui a l'air de vraiment aider à mettre un peu plus à plat ces questionnements, peut-être qu'il pourrait t'aider à éclaircir un peu tes réflexions aussi ? Je vais le faire passer à priorité dans ma pile à lire je crois par ici !
J'espère que tu vas réussir peu à peu à trouver une décision qui te convienne, prends bien soin de toi ❤️
Ma Florence,
C'est "rigolo" de lire ta lettre où tu parles des copines qui annoncent toutes leurs grossesses l'une après l'autre alors que j'en parlais cet après-midi au cinéma avec Geoffroy. On nous avait prévenus qu'à partir de 30 ans on a l'impression de voir des bébés partout, MAIS C'EST VRAI.
Je crois que beaucoup de femmes traversent tes questionnements concernant la maternité. C'est impossible dans une société comme la nôtre de ne pas les subir, même quand on évolue dans des milieux un peu éveillés où on se dit que personne ne nous met la pression.
Et je me doute bien que lorsqu'on n'a pas d'avis complètement arrêté sur la question, on doit se sentir hyper tiraillée entre pleins de "et si" et face aux directions complètement différentes qui se présentent à nous... mais qui peuvent donner des trajectoires de vie complètement différentes.
Personnellement, ce que je me dis face à toutes ces questions autour de la parentalité c'est que :
- c'est plutôt bon signe de se poser mille questions avant d'en vouloir (ou non), même si ça donne le vertige. je crois que le doute est salutaire concernant un choix pareil. et je crois que malheureusement troooop d'adultes/parents ne se sont pas posés suffisamment la question avant de se lancer dans le grand bain de la vie familiale (alors qu'ils auraient dû ahem).
- que je crois que la plupart des parents ne trouvent jamais la réponse à toutes leurs questions avant de décider d'avoir un enfant. c'est impossible. la vie est trop incertaine, floue et parfois chaotique pour pouvoir savoir de quoi demain sera fait. c'est à la fois ce qui la rend belle mais aussi ce qui la rend dure et parfois terrifiante.
C'est con, mais sur un sujet aussi ""risqué"" (dans le sens où on ne peut pas contrôler grand-chose), j'ai la certitude que c'est le feeling et l'instinct qui doivent primer sur la raison pure. Ou du moins, c'est eux qui auront le dernier mot.
Doooonc, je ne sais pas si tu parviendras à apaiser tous tes doutes avant de trouver la réponse à tes questionnements, mais par contre ce que je sais, parce que je te connais suffisamment et que je sais aussi à quel point Flavien et toi formez un couple formidable : les choix que vous ferez seront les bons. Peu importe comment les choses évoluent, vous arriverez toujours à vous relever et à surmonter les épreuves et les difficultés (enfin s'il y en a, même si je ne vous souhaite que le meilleur du monde, bien sûr).
Love, love
Sophie
Mille mercis ma Sophie, tu sais toujours trouver les mots justes et je me sens tellement reconnaissante et chanceuse de te compter parmi mes amies, est-ce que ma gorge s'est serrée et mes yeux se sont mouillés ? Évidemment ! Je suis vraiment d'accord avec tout ce que tu dis et je sais aussi que plus j'en parle et plus le sujet est rendu moins compliqué, à force de ne pas avoir vraiment de certitudes ça rend l'incertitude presque confortable et familière. Lorsque l'on prend un peu de recul et que l'on se dit "ça ira, d'une manière ou d'une autre", tout semble moins impressionnant, peu importe le sujet. (même si hier soir de manière hyper pragmatique j'étais sur le site québécois pour voir ce que ça donnerait niveau finances x congé parental et que ça m'a fait paniquer parce que purée ce serait plus facile avec une grosse déclaration d'impôts 🫠)
Oui mais Florence IL FAUT PAS COMMENCER A FAIRE LES CALCULS PARCE QUE DANS NOTRE SOCIETE CAPITALISTE ILS SONT JAMAIS BONS !!!!
(♥ et love pour tout le reste de ton message)
Horrible horrible ! La seule conclusion que j'ai eue en fixant ces chiffres incroyablement BAS (évidemment qu'ils étaient bas puisque c'est un pourcentage de mon CA 🥲) c'est "purée on vit vraiment dans un monde dégueulasse" ❤️
Je crois que nous sommes beaucoup à nous questionner. Mais c'est vrai que la société nous met la pression pour plein de choses. En gros si on a pas d'enfants, ce n'est pas normal. Si on est célibataire, ce n'est pas normal... Si on a peu d'amis, ce n'est pas normal... La société nous pointe, sans vraiment d'empathie. Les personnes qui essaient de nous comprendre sont rares.
Bonsoir Florence, on en avait parlé vite fait par mail mais comme tu t'en doutes, ce sont exactement les doutes qui me taraudent en ce moment. À presque 39 ans et célibataire, je me dis plutôt: "est-ce que je vais bien vivre de ne pas avoir d'enfants?" Et comme je suis encore dans la phase d'aller demander ma double nationalité, je sais par contre que je veux rester là. Et comme toi, je me concentre sur les choses que je trouve chez moi et qui me rendent heureuses, un peu comme tes étoiles, pour arriver à respirer quand l'angoisse me prend.