No. 17 Les jours se suivent et ne se ressemblent pas toujours
Saison 2, épisode 5 - Je vous parle de mon quotidien ces derniers temps, de ma galère de trouver de nouveaux clients et de tout ce que j'ai aimé récemment
Hello ! Je suis Florence, illustratrice et photographe vivant à Montréal depuis 2018. Au quotidien j’aime aussi écrire et partager ce à quoi je pense : vous savez, toutes ces pensées qui tournent en boucle lorsque l’on s’endort ? Ici, c’est ça ! Je suis ravie de vous voir ici alors merci de partager ce moment avec moi ! Pour me soutenir vous pouvez vous abonner à ma newsletter et en choisissant un abonnement payant, vous contribuez directement à me soutenir et à faire perdurer cet espace d’écriture.
Pendant que j’écrivais cette newsletter j’ai notamment écouté…
(J’ai revu LOL récemment et c’était chouette cette sorte de sentiment de nostalgie sans trop en être)
J’ai la sensation de ne pas avoir écrit depuis une éternité, pourtant lorsque je regarde sur mon calendrier, la dernière fois c’était le 11 mars alors, ce n’est pas si lointain que ça. Grand syndrome de la page blanche cette fois : mes journées se ressemblent beaucoup dernièrement et ne sont pas très passionnantes et dans ces moments là, puisque je tire mes sujets de mon quotidien je ne savais pas bien ce que j’allais pouvoir vous raconter pour que ce soit suffisamment riche pour faire l’objet d’une newsletter. C’est comme lorsque l’on dessine à propos de la peur de la page blanche sur une page blanche : principe identique !
C’est une période de l’année que je n’aime pas trop depuis que je vis au Québec et c’est un sentiment relativement partagé par plein de mes comparses vivant ici (j’ai une pensée toute particulière pour Camille qui chaque année dit qu’elle quitte le pays (en des termes parfois plus fleuris, au contraire du printemps) avant de se faire rattraper par le bonheur estival d’ici qui généralement nous fait tout oublier, un peu comme la douleur d’un accouchement j’ai l’impression mais je n’ai jamais accouché alors je me base uniquement sur les témoignages), il y a toujours à peu près un mois de retard entre le printemps ici et le printemps Européen et c'est long. Je sais que je pourrais voir le côté positif, que les journées sont quand même moins froides, blablabla mais si l’on pouvait contrôler ce que l’on ressent les psychologues seraient sur le carreaux et je ne vous aurais jamais parlé de dépression. Donc bon, en ce moment c’est bof et je ne rêve que d’une chose : arrêter de mettre un bonnet et une écharpe et enfin pouvoir enfiler des chaussures légères et profiter de toutes les belles couleurs de mes vêtements d’été.
Le printemps est là sur le calendrier mais ici c’est donc toujours un peu plus long à venir vraiment, pour que le printemps ressemble vraiment au printemps que j’ai dans la tête, aussi coloré que l’emoji tulipe (mon préféré en ce moment) 🌷. Que les par-terres s’ornent de couleurs, que les arbres terminent de bourgeonner pour s’orner de milliers de petites fleurs qui viennent créer une fête partout dans les rues. Je n’ai pas écrit depuis ce qui me semble être longtemps parce que j’étais occupée et que j’aime de plus en plus compartimenter et ne pas tout faire en même temps. J’imagine que c’est parce que je vieillis et que je ne suis plus capable comme il y a plusieurs années de faire plein de choses en même temps en ayant la sensation que tout reste parfaitement limpide ? Et puis finalement c’est agréable aussi de prendre un peu plus son temps.
Professionnellement depuis quelque mois c’est un peu étrange : mon métier prend l’eau comme une barque qui aurait heurté un rocher et j’essaye de faire tout ce que je peux pour que la passion qui me fait vivre ne coule pas. Je suis frustrée, j’aimerais tellement que l’on ne soit pas obligés de gagner de l’argent pour avoir le droit de vivre, de juste vivre sans le mériter en troquant nos efforts contre des chiffre qui à vrai dire, soyons d’accord, ne veulent rien dire et changent constamment de valeur. Je n’ai pas écrit donc parce que je cherche des solutions, j’ai envoyé dernièrement plusieurs mails de candidature pour tenter d’avoir un agent (le principe est tout bête, être représenté-e par une agence d’illustration c’est avoir un intermédiaire entre un client et nous et ne se consacrer qu’à l’illustration sans se préoccuper de toute la partie la plus pénible de mon métier : la signature de contrat, la négociation, les relances de paiement… bon, dans les faits c’est super mais en vrai ce n’est pas non plus forcément miraculeux mais ce serait déjà ça en plus ! Alors j’ai candidaté et pour l’instant j’attends en espérant que mon portfolio retienne l’attention, pour le moment je n’ai eu aucune réponse et ce n’est pas bon signe vous vous imaginez bien 😅), j’ai repris doucement le travail en essayant de faire attention, en guettant les nouveaux signes de vertige venant me dire qu’en faire moins c’était parfois déjà en faire trop. J’ai regardé le ciel bleu, savouré les premiers rayons de soleil venant réchauffer la peau et me suis une nouvelle année étonnée d’à quel point ce même soleil peut être si froid à une période puis si doux à une autre. Et puis j’ai regardé par la fenêtre les dizaines de centimètres de flocons s’accumuler pour ce que l’on espère être la dernière tempête de l’hiver. C’est presque comme l’image de la vie : tout change et rien n’est vraiment permanent, il fait grand soleil un jour puis tout blanc le lendemain !
D’ailleurs, je vous en parlais rapidement dans ma dernière newsletter et puisque j’ai envoyé des candidatures ça veut dire que depuis j’ai bien terminé mon mini-portfolio (ou extrait de portfolio, je ne sais pas bien comment le nommer) ! C’est quelque chose que j’ai beaucoup aimé faire et si ma prospection ne donne rien, au moins j’aurais fait ça et c’est toujours super pratique à avoir sous la main (et puis c’était rigolo à faire et j’aime bien le parti-pris de mise en page que j'ai eu) !
Et parmi tout ça, j’ai essayé de vivre différemment et de vivre encore un peu plus pour moi ! J’ai peint, je n’ai parlé que de peinture, j’ai acheté un tube de peinture doré à 20$ et me suis réjouie de la perspective d’en extraire un peu de couleur pour l’apposer au pinceau comme si c’était aussi précieux que du vrai or. Tout en ayant en tête à côté que je ne pouvais pas faire que ça : qu’il fallait que je trouve un moyen de mettre fin ou tout du moins au moins abaisser un peu la peur qui s’est installée.
J’ai fait ça avec mon tube de peinture dorée (je me prends bien au jeu des reels peintures, ça a un côté très satisfaisant de revoir après coup la propre évolution de mes peintures) :
J’ai discuté avec ma psychologue de cette anxiété qui me bouffe à l’idée de ne pas réussir à de nouveau vivre de l’illustration et pour compenser, elle m’a proposé de penser à d’éventuelles pistes pour la rendre plus vivable : travailler dans une bibliothèque, dans une librairie, dans un café… j’ai acquiescé, effectivement avoir de potentielles autres options peut aider mais dans tout ça je suis têtue : je ne veux pas changer de métier. Et pourquoi est-ce que je devrais changer ?
J’en parle souvent avec mon copain, je n’ai pas beaucoup confiance en moi, je me sens souvent assez nulle et suis très critique à l’égard de mon travail. Le tableau est un peu gros et bien sûr ce n’est pas le cas tous les jours, certains jours je me trouve super et me dis que je mérite que tout roule (et en vrai, rien n’est tout blanc ou tout noir mais se dire que l’on est super c’est vraiment mieux que de se trouver nulle) ! Sans doute que ce doit être en partie une raison qui fait que j’ai moins de travail de ne pas savoir me vendre mais ce que je lui dis souvent est que je trouve ça pénible. En étant complètement neutre et sans l’écrire de manière à me “vanter” (est-ce que l’on se vante encore beaucoup lorsque l’on est adulte d’ailleurs ?), je reçois souvent plein de compliments. Et c’est chouette hein ! C’est toujours adorable lorsque je reçois des messages ou que l’on me dit en vrai qu’on aime ce que je fais et qu’aux yeux de la personne qui m’adresse le compliment ce que je fais est beau. Sauf que d’un point de vue purement pragmatique, ça ne suffit pas parce que visiblement, mes compétences ne sont pas assez pour me faire gagner de l’argent et pouvoir payer mes factures. Du coup je ne sais pas bien quoi faire et ce qui sont des compliments finissent parfois par me faire un peu de mal : “c’est gentil, mais visiblement ce n’est pas assez pour que l’on veuille me confier du travail”. Je sais pourtant que c’est bête de se dire ça et c’est aussi un point que j’ai abordé avec ma psychologue et dont je n’arrive pas à me défaire : notre valeur ne réside pas en l’argent que l’on nous donne en échange de notre travail.
On le répète ensemble ?
Vous n’avez pas plus de valeur si vous avez plus d’argent par rapport à lorsque vous en avez moins, ça n’a rien à voir !
C’est quelque chose qui est je pense très courant dans mon métier et dans les métiers créatifs de manière générale puisque l’on met vraiment de notre personne dans ce que l’on crée : c’est presque impossible de ne pas à un moment ou à un autre évaluer notre propre valeur par rapport à une valeur économique qui en vrai ne veut pas dire grand chose. Être au chômage ne fais pas que l’on a moins de valeur par rapport à une personne qui touche un revenu régulier voire une personne millionnaire, non ? Alors pourquoi persistons-nous à nous mesurer et à nous comparer silencieusement par rapport à la façon dont notre compte en banque est garni ? (La réponse commence sans doute par capital et se termine par isme)
Mais comment faire alors pour s’extraire un peu de ce schéma de pensée ? Je n’ai pas vraiment la réponse et ça ne peut se faire que dans la durée mais j’y travaille ! De mon côté, puisque pour le moment il ne fait pas encore assez beau pour pouvoir profiter en flânant de l’extérieur et remettre mes mains dans la terre pour planter des fleurs, cette fameuse nouvelle pratique artistique a été une première clef pour moi. Faire quelque chose qui ne nécessite que peu de réflexion ou qui diffère vraiment de votre quotidien habituel nous incite à se retirer un peu des écrans et à s’octroyer un vrai moment pour soi et uniquement pour soi. Et puis surtout : ne pas s’atteler à des activités impossibles qui mènent potentiellement à ne pas tout à fait réussir : plein de petites victoires/réussites/choses faites qui vous font plaisir ont plus d’impact qu’un seul gros évènement qui si il parait grand sur le moment est tout de même relativement éphémère. Peu importe ce que cela peut être : créer quelque chose, faire du coloriage, des bracelets de l’amitié, regarder vos semis pousser tout doucement, aller dans un café avec un bon livre et écouter la vie autour de vous… pour ma part, il me tarde de pouvoir de nouveau prendre mon vélo pour aller au parc et m’adosser contre un arbre à regarder les écureuils reprendre leur vie au soleil.
En attendant que la chaleur ne revienne donc pour de bon et chasse un peu de mes inquiétudes, je ne pense déjà qu'au lundi 8 avril prochain (demain donc par rapport à la date de publication de cette newsletter) : j’ai l’impression de n’avoir que ça en tête mais c’est un évènement assez exceptionnel alors il y a de quoi : je me souviens très nettement d’une éclipse partielle vécue dans ma région en France en 1999 (je vivais dans les Alpes et le passage de l’éclipse totale concernait certaines parties du nord de la France à ce moment là), il faisait sombre, un peu froid et j’avais trouvé ça déjà fou mais demain on a la chance à Montréal d’être pile dans l’axe du passage d’une éclipse totale cette fois ! Trouver le meilleur endroit de la ville pour aller la voir, se rassembler avec des amis, vérifier l’heure… c’est le genre d’évènements qui me stresse toujours énormément en terme d’organisation tout en ayant vraiment hâte d’y être et je suis tellement contente qu’on ait la chance d’être dans le tracé, à quelques kilomètres près ce n’est pas le cas alors ne pas devoir prendre une voiture pour aller la voir et seulement y aller à pieds c’est vraiment très chouette. En tout cas, nos lunettes sont prêtes !
Prenez bien soin de vous et merci toujours de me lire, j’adore vous lire aussi lorsque vous me laissez des mots (je reçois parfois des réponses de votre part par mail et même si c’est super gentil c’est parfois moins pratique pour moi : elles se perdent parmi tous mes autres mails et je finis par ne plus les retrouver pour pouvoir vous relire facilement) alors merci ❤️
Récemment j’ai lu/aimé/regardé/découvert
La série One Day sur Netflix : à ma connaissance il ne me semble pas avoir lu le livre et cela faisait des années que je me disais “il faut que je regarde le film il a l’air chouette” sans finalement jamais le faire. J’ai énormément aimé finalement découvrir l’histoire par le biais de la série dans laquelle j’ai à la fois autant aimé les personnages que les personnes les interprétant. J’ai vraiment apprécié le rythme suffisamment lent de la série et le choix de chaque épisode (je trouve parfois frustrant lorsqu’une série se force à n’avoir que 10 épisodes pour avoir un compte rond et donner l’impression que tout a été un peu rushé) et vous la conseille vraiment si vous aimez les histoires de rencontres et de liens qui se créent entre des individus.
J’ai écouté la série d’épisodes à propos de la psychogénéalogie de Méta de Choc. C’est un podcast que j’apprécie tout particulièrement et que je vous recommande également vraiment de manière générale. Cette série là était particulièrement intéressante puisqu’elle abordait une thématique dont on entend de plus en plus souvent parler et à propos de laquelle il existe énormément de livres et de vidéos en vantant ses mérites… mais peu de ressources venant l’invalider. La psychogénéalogie c’est quoi ? C’est une pratique datant des annes 70 prétendant que les traumatismes se transmettent de manière intergénérationnelle et que les maladies peuvent toutes avoir une explication (l’endométriose résulterait ainsi d’un viol subi par un membre de votre famille dans le passé, les causes des cancers seraient aussi magiquement expliquées par des traumatismes passés d’ancienne génération…). C’est bien entendu une pratique qui n’a aucun fondement scientifique et qui est très régulièrement critiquée par la communauté scientifique mais qui est encore malheureusement très ancrée et popularisée et je trouve toujours très utiles de pouvoir avoir accès à des ressources qui débunkent point par point des pratiques qui dans le fond sont très souvent des manières de capitaliser sur la souffrance de personnes contre de l’argent.
Le documentaire Où es-tu Jérôme sur Prime du grand reporter et réalisateur Charles Villa à propos de Jérome Jarre et de la Love Army. Peut-être que ce nom vous dit quelque chose : lorsque Vine existait encore c’était l’un de ses utilisateurs les plus connus à travers le monde et sa présence s’est constuite autour de ce média : il a ensuite créé ce qu’il appelait la Love Army pour finalement lancer fin 2017 un grand mouvement d’aide humanitaire au Bangladesh à destination des Rohingyas accompagné à l’époque de youtubeurs et d’autres personnalités. L’opération n’a pas duré longtemps et depuis, plus de nouvelles, jusqu'à ce documentaire qui retrace son histoire et les problématiques rencontrées par ce dernier projet qui n’a clairement pas eu le succès espéré. C’est un documentaire que j’ai trouvé hyper intéressant et qui est un vrai bon cas d’école pour montrer à quel point l’humanitaire n’est ni une plaisanterie ni quelque chose que l’on peut mettre en place du jour au lendemain sans préparation ou vrai encadrement. Ce n’est pas mentionné dans le documentaire puisque ce n’était pas l’angle choisi et que c’était surtout un état des lieux plus qu’un documentaire à charge mais la grande problématique de tout ce projet et de Jérôme Jarre en particulier (et de toutes les personnes ayant son profil) c’est ce syndrôme du Chevalier blanc qui se pare d’une mission d’aller sauver une population… en n’y connaissant rien et en pensant qu’il suffit d’argent et de sourire pour régler tous les malheurs du monde (ce serait super si c’était le cas mais, il me semble que c’est un peu plus compliqué que ça dans la vraie vie). C’est du néocolonialisme par excellence puisque le problème c’est ça : l’égo monumental d’un mec
ayant fait une école de commercequi sait parler mais qui comme beaucoup n’accepte pas de ne pas savoir et finalement cause dans certains cas plus de mal que de bien en donnant de l’espoir dans le vide à des populations qui en bavent déjà suffisamment. C’est disponible sur Prime (on a regardé avec un VPN si vous ne vivez pas non plus en France) et c’est en 5 épisodes !La partie 2 de Dune au cinéma : on avait raté la partie 1 (qu’on avait rattrapée chez nous sur notre télé) et cette fois, pas question de ne pas aller au cinéma pour manquer la deuxième : je suis assez mauvaise critique de cinéma et mes opinions se résument souvent à “c’était super”, “j’ai adoré” ou “bof” alors je vais m’en tenir à mes compétences : j’ai trouvé cette deuxième partie vraiment super, c’était beau, la bande son était parfaite et certains plans étaient sublimes (on dit Cocorico pour saluer une performance française mais que dit—on à propos d’un réalisateur québécois ?) et mis à part les 5 mecs derrières nous qui ont parlé pendant 1h30 sans regarder le film tout en mangeant des frites (sérieusement…?) j’étais ravie d’aller le voir et vous le recommande vivement !
J’ai adoré suivre DALSI (pour Danse Avec Les Stars d’Internet) organisé par le youtubeur/streameur Michou : je suis une grosse consommatrice de contenus vidéos à la fois sur Youtubeur et Twitch (un peu moins Twitch en ce moment mais ça reviendra) et j’ai énormément aimé cette édition spéciale qu’il a réussi à mettre en place en collaboration avec TF1 rassemblant quelques personnalités d’internet (Natoo, Baghera et Domingo notamment pour celles que je suis), c’était joyeux, bon enfant et pour des personnes débutant la danse j’ai trouvé leur niveau incroyable avec si peu d’entrainement ! Les épisodes sont disponibles en replay sur le site de tf1 si vous avez envie de les voir et plein de vlogs ont été faits sur les chaines respectives de chacun·e !
En vous écrivant, j’ai aussi écouté…
J’ai à cœur de faire de ce Substack un espace de partage et de conversation et pour ça, j’aimerais beaucoup lire vos pensées alors n’hésitez pas à réagir via l’espace de commentaires ci-dessous !
Profites bien de l'éclipse demain ❤️
Et sinon moi je croise les doigts pour tes projets de représentation par un agent - je te trouve super douée côté illustration, vraiment, et ça me peine de voir que ce métier te cause aussi du souci (et pas que de la joie je veux dire) car pas assez de missions. J'espère que le vent va tourner, si je puis dire 🙏🏻 et tu n'as pas évoqué ta double casquette de photographe, qui pourtant semble te réussir non ?
En tout cas je t'embrasse 😘
Merci pour ce partage d'expérience sur le rapport au travail et aux revenus.
Je suis dans un questionnement similaire : cela fait plusieurs mois que je m'ennuie dans mon travail administratif et que je me rend compte que ce n'est pas pour moi, sans vraiment avoir osé faire quelque chose d'autre (la stabilité a du bon). Mon conjoint étant muté à Lyon, c'est le moment pour nous de quitter Paris. Deux sentiments me submergent : le soulagement de pouvoir repartir à 0 et la peur : que vais-je bien pouvoir faire de ma vie ? L'envie de se lancer (enfin) dans le métier de mes rêves : la photographie. Mais vais-je réussir à en vivre ? Et puis, tiens, et si je devenais libraire ? Bref. Mon esprit part dans tous les sens.
J'ai entamé les démarches pour commencer un bilan de compétences et me rends compte que finalement, nous ne sommes pas seul.e.s à se poser toutes ces questions, et cela rassure (un petit peu). Donc MERCI pour tes mots, tels une main bienveillante posée sur une épaule qui dirait "ça va aller".