No. 13 - Redécouvrir ma propre joie : une pause dans mon travail à la recherche d’un meilleur équilibre + 15 questions pour vous inspirer et vous inciter à prendre votre temps
Saison 2, épisode 1 - Je commence mon année par une pause, j'accueille la nouvelle année sans résolutions et vous partage mes réflexions sur le repos
Pendant que j’écrivais cette newsletter j’ai notamment écouté…
Je suis attablée dans le coin de notre appartement que l’on réserve à notre salle à manger et au coin bureau de mon conjoint, derrière la double-porte française vitrée qui donne sur le salon mon regard se pose sur le sapin de Noël qui brille encore, faisant perdurer un peu de cet esprit de fêtes et d’une nouvelle année qui vient de s’achever. Comme le temps passe vite. À ma gauche, une grande fenêtre de bois qui donne sur l’extérieur, le ciel gris de l’hiver qui commence tout juste et les bâtiments de briques rouges des voisins de l’autre côté de la ruelle, ces ruelles typiques de Montréal qui traversent les saisons et se garnissent de jouets d’enfants l’été, de filets de hockey l’hiver. J’ai allumé deux bougies pour me créer une atmosphère aussi cosy que possible, comme dans ces comédies-romantiques où une femme parfaitement habillée et aux cheveux impeccables (je suis encore en pyjama et c’est mon jour de shampoing) écrit face à une fenêtre une chronique en observant la pluie tomber ou bien la neige, selon la saison pendant laquelle se déroule la scène. C’est doux. À ma droite, mon café est encore chaud, tiède plutôt, et je m’interroge en regardant le plafond sur la manière de débuter une nouvelle année à travers ces quelques lignes.
Peut-être que je peux commencer simplement et prendre d’abord le temps de vous souhaiter une très belle nouvelle année ! Le temps file si vite, on est vraiment déjà en 2024 ? J’espère que vous allez bien surtout et suis absolument ravie de débuter cette nouvelle année avec vous ici :)
Cela fait depuis quelques années déjà que j’ai arrêté de me mêler à cette danse des débuts d’année, celles où l’on rédige une grande liste de résolutions, de choses à accomplir, d’objectifs à rayer de notre liste tout au long de l’année. Ces dernières années il y a eu un changement de lexique, ces résolutions ont été remplacées par des intentions mais entre vous et moi, n’est-ce-pas l’une de ces manières de se mentir un peu à soi-même (je me permets de le dire, je me considère experte dans ce sport) en prétendant avoir stoppé quelque chose alors que dans le fond, rien n’a vraiment changé et l’on sait bien que l’intention, justement, est similaire : atteindre des objectifs ? C’est vrai que la vie fonctionne ainsi et que pour avancer, on a besoin de savoir de quoi sera fait la suite, que ce soit à long terme lorsque l’on parvient à se projeter ou bien au moins à très court terme.
La meilleure et la seule résolution que l’on devrait prendre dans le fond serait d’apprendre à s’écouter pour trouver son propre rythme et le réajuster au fil du temps, ou en tout cas d’apprendre à mieux le faire lorsque l’on pense qu’on le fait déjà.
De mon côté, j’ai appris en grandissant que ça ne fonctionne pas vraiment chez moi et que je finis toujours par abandonner d’une manière ou d’une autre les résolutions, ou intentions si vous préférez, que je me serais fixée. Les premières années lorsque je n’y arrivais pas je le vivais un peu comme un échec et m’en voulais de ne pas parvenir à les faire durer plus que 2 mois. Alors que je dois bien l’avouer, j’abandonne principalement par flemme et je trouverais ça chouette que ce trait de personnalité ne soit pas si mal vu parce que parfois, avoir la flemme est la meilleure des manières que l’on puisse avoir pour s’écouter et percevoir ce dont on a vraiment envie. Pour autant je ne rejette pas complètement l’idée car j’aime bien aller lire comme une petite souris ce que d’autres personnes souhaitent pour leur propre vie, ou au moins pour leur propre quotidien. C’est parfois une jolie manière de se donner des pistes de réflexions et de s’accorder quelques minutes d’introspection et de se dire…
Alors à défaut d’une résolution, je commence un peu plus fort que les années précédentes : je commence mon année en ne travaillant pas et c’est vraiment le meilleur cadeau que je puisse m’offrir !
Plutôt que de reprendre le travail le lundi juste après le Nouvel An comme à l’accoutumée, cette année il a été décidé entre moi et moi-même (et ma psychologue et mon conjoint principalement, c’était un beau et nécessaire travail de groupe !) que là c’en était de trop et que je devais vraiment arrêter pour ne reprendre que lorsque j’en aurais vraiment envie.
Vous ne trouvez pas ça fascinant vous, cette impression de soulagement que l’on ressent lorsque d’autres personnes que nous décident pour nous de ce qui leur semble être le meilleur ? Comme lorsque quelqu’un annule une soirée à laquelle on n’était pas forcément tentée d’aller et que soudainement, cette soirée nouvellement libérée nous semble incroyable tandis que l’on saute dans notre pyjama en attrapant livre/série/film/activité cosy de votre choix. Cette importance que l’on place dans les décisions que d’autres personnes prennent pour nous plutôt que nos propres décisions est toujours tout à fait étonnante.
Je ne travaille pas donc.
J’ai souhaité toute l’année 2023 m’arrêter et prendre du repos, du vrai, sans jamais vraiment mettre le pied à terre pour stopper cette machine ridicule et c’est finalement la meilleure vraie résolution de mon début d’année : profiter du fait d’être indépendante pour enfin ― il était temps ― gérer mon emploi du temps comme je le souhaite, arrêter de culpabiliser et savourer un peu de liberté à faire tout autre chose que de me remettre devant mon ordinateur pour regarder ma boîte mail désespérément vide ― sauf pour venir sur Substack ou bien lancer une partie de Sims ―.
C’est une décision que j’ai mis beaucoup de temps à prendre parce que je pense que j’avais un peu trop peur de ce que cela pourrait signifier que de m'arrêter ces derniers mois. S’arrêter c’est ne plus gagner d’argent mais lorsque je vois l’état de mes finances cette année, je me dis que finalement il n’y aura pas tant de différence et que c’est la meilleure décision financière que je puisse justement prendre, que d’arrêter, me reposer et recommencer plus tard mais mieux cette fois. Pourtant j’aurais dû m’en douter, mon corps m'envoyait de plus en plus de nouveaux signaux et si nos cerveaux ressemblent vraiment à une tour de contrôle comme dans Vice Versa, là haut ils devaient vraiment commencer à taper du pied d’impatience en ne comprenant pas pourquoi je ne réagissais pas lorsqu’ils actionnaient tout leur attirail de signaux.
J’ai fini par baisser les armes, organiser une petite réunion entre moi et ma petite tour de contrôle pour finalement la conclure par un “ok vous avez raison, j’ai vraiment trop déconné là je n’aurais pas dû, prenons du repos pour un temps indéterminé, et puis on verra bien ensuite.”. Soupir de soulagement de Colère (voir Gif ci-dessus) instantané qui est parti défaire sa valise, un peu déçu quand même de louper ses vacances.
Je crois que c’est une marque de respect envers soi-même et que souvent on oublie que ce que l’on se dit à soi-même ― ou ce que l’on se fait subir sans le vouloir ― on ne se permettrait jamais au grand jamais de le dire ou faire subir à un·e ami·e. Pas vrai ?
On est tout début 2024 et comme cette quiétude d’esprit qui commence à se refaire un petit nid est agréable, celle qui donne la tête un peu plus légère et libérée d’une partie des gros nuages noirs et lourds qui n’avaient aucune raison de s’en aller voguer ailleurs. La clef était là : m’enfermer dans le travail même lorsque le socle dudit travail est une passion ce n’était pas une si bonne idée que ça. La preuve : ça n’a pas fonctionné et en plus de ça je ne suis même pas devenue riche alors à quoi bon faire autant d’efforts pour rien ? Ça n’a pas vraiment de sens. Mais puisque se fustiger soi-même ne fonctionne pas et que c’est même plutôt déconseillé alors dans ces cas là, lorsque l’on se rend compte que l’on s’est engagé sur un mauvais chemin, prenons le temps de faire une pause, de rebrousser chemin pour rejoindre le campement avant de consulter de nouveau cette carte de vie dont on n’a pas encore tout décrypté pour décider du prochain chemin à essayer. Qui sait peut-être que cette fois il y aura au bout une cascade aussi merveilleuse que celle dans le Roi Lion ?
En vous écrivant, j’ai aussi écouté…
En plus de cette coupure de travail initiée dont je ne connais pas encore tout à fait la date de fin j’en ai profité pour en même temps couper les réseaux sociaux (Instagram étant celui principalement visé accompagné de Twitter/threads…) jusqu’à nouvel ordre ! Je vous invite vraiment à le faire de temps à autre et ce surtout si votre activité (ou même pas tant finalement, mais ça aide) y est liée ! Beaucoup de personnes peuvent s’en moquer mais se détacher des réseaux fait peur et à juste titre. Il y a cette peur de manquer quelque chose, le FOMO dont on parlait beaucoup il y a quelques années et qui est toujours bien présent et puis il y a cette peur de disparaître qui aussi futile puisse-t-elle paraître reste une peur qui a toutes ses raisons d’exister. De mon côté c’est surtout ça, ce n’est même pas par ego mais par crainte de me tirer une balle dans le pied à moi et à mon activité et de ne plus parvenir à retrouver des clients, donc à gagner ma vie, si je m’efface un peu trop longtemps. C’est un sujet que je réserve pour le développer un peu plus dans une autre newsletter car il occupe quotidiennement mes réflexions personnelles depuis que je travaille.
Pour entamer cette phase de pause, j’ai un exercice à appliquer quotidiennement que m’a demandé de faire ma relativement-nouvelle-psychologue (l’autre bouleversement de 2023 c’est que j’ai pris la décision de demander à changer de psychologue, honnêtement ça m’a donné l’impression de changer de cheval en plein galop — j’ai quelques années d’équitation à mon actif et jamais je n’aurais tenté le coup — mais aussi compliqué que ça m’a paru être à ce moment là, c’était une excellente décision et la première de ma longue liste personnelle de “fais ce qui est le mieux pour toi sans que l’on te le fasse faire”). Vous allez voir, ce n'est même pas quelque chose d’incroyable et pourtant c’est si simple que j’ai oublié de le faire au moins toute cette année si ce n’est plus ! Pour réussir à m’ancrer de nouveau dans ma vie et y instiller de nouveau de la joie en étant moins projetée dans mon anxiété du futur, je ne dois plus faire que ce que j’ai envie de faire.
C’est tout ?
Plus que ça, je dois lister toutes les choses qui me font vraiment envie et les essayer, le tout pour travailler à me remettre au centre de ma vie. Si je me rends compte quelques minutes après avoir débuté une activité qu’en fait ça ne me fait pas vraiment plaisir, ce n’est pas grave : j’arrête et essaye autre chose. Ce n’est pas grave de débuter une activité pendant quelque minutes pour finalement se rendre compte qu’on n’en a plus très envie et de la laisser de côté pour en essayer une autre. Pour le moment, je dirais que j’y arrive à 70%. Mais puisque mon conjoint est actuellement en vacances, c’est facile, je me cale sur son rythme lent de Noël. C’est quand il aura repris le travail et que je serai de nouveau toute seule à la maison que je me connais et que je sais que c’est là que les galères vont probablement recommencer et que ça ne sera probablement plus aussi facile. Mais est-ce que l’on ne progresse justement pas encore plus face à l’adversité ? Ouch. Je crois que l’on nous a tellement enfoncé dans le crâne que l’on ne fait pas toujours ce que l’on a envie de faire que je l’ai un peu trop pris au premier degré en l’étendant à absolument toutes les sphères de la vie. Mais si l’on ne fait jamais ce que l’on a envie de faire alors vraiment, quel est l’intérêt ?
15 questions pour réfléchir avec vous-mêmes
Pour poursuivre cette activité de ne faire que ce que l’on a envie de faire et initier ce changement de vision de notre propre vie, je vous propose à présent un exercice pour vous remémorer l’année passer, prendre un peu de recul et vous rendre compte que vous méritez autant d’auto-congratulation que possible pour démarrer une nouvelle année doucement. Vous trouverez un peu plus bas 15 questions auxquelles je vous propose de répondre pour vous octroyer un moment entre vous et vous-mêmes : créez-vous un espace confortable, écoutez votre album de musique préféré, allumez une bougie que vous aimez vraiment…
Cet exercice est là pour vous donner en plus une vision de votre année pour vous aider à voir quels sont les moments qui ont pu compter pour vous et qui ont contribué à continuer de vous faire changer en tant que personne. Pas du tout dans le but de devenir une meilleure personne où d’en tirer un bénéfice quel qu’il soit mais bien pour avoir conscience de quels sont les évènements qui ont été marquants maintenant que vous avez un peu plus de recul. Vous n'êtes pas du tout obligé·e de répondre à toutes les questions, vous pouvez choisir celles qui vous parlent le plus et pouvez les écrire dans votre journal pour en avoir une trace ou bien sur une note de téléphone pour y répondre de votre côté. Si vous en avez envie vous pouvez également partager ce que vous souhaitez dans la section des commentaires à la suite de cette newsletter !
Peu importe le déroulement de 2023, quel est le moment dont vous avez le plus envie de vous souvenir de cette année et qui a compté pour vous ? (Petit ou grand, cela peut être une balade à vélo, un voyage spécial, un moment partagé avec des proches, une après-midi passée avec vous-même…)
Y a-t-il un moment où vous avez décidé de vous affirmer pour vous-même cette année ? Est-ce que vous le feriez autrement si ce moment se représentait ?
Quel est le moment de 2023 où vous avez ressenti le plus de joie, d’apaisement ou de contentement ? Quelles sont les raisons et votre situation à ce moment là ?
De quoi vous êtes-vous détaché·e cette année et comment est-ce que cela vous fait vous sentir ?
Qu’est-ce qui vous a le plus drainé en énergie cette dernière année et que vous aimeriez faire autrement, dont vous aimeriez vous détacher ?
Quelles sont les relations que vous avez le plus aimé·es entretenir ?
Avez-vous pris soin mentalement de vous en 2023 ? De quelle manière ? Est-ce que cela a fonctionné ?
Avez-vous pris soin physiquement de vous en 2023 ? De quelle manière ? Est-ce que cela a fonctionné ?
Avec du recul, y a-t-il des situations que vous auriez aimé aborder différemment et de quelle façon ?
De quelle manière avez-vous l’impression d’avoir changé en 2023 ?
Avec du recul sur cette année passée, de quoi avez-vous besoin en plus ?
De quoi avez-vous besoin en moins ?
Qu’aimeriez-vous encourager chez vous en 2024 ?
Qu’auriez-vous envie d’essayer comme nouvelle activité/qu’avez-vous envie de poursuivre ?
Qu’est-ce qui vous ferait vraiment plaisir pour cette nouvelle année ?
Enfin, pour clôturer cette toute première newsletter de l’année, j’ai pris le temps de mon côté de me demander ce que j’aimerais bien faire pour cette nouvelle année pour poursuivre cette initiative de me remettre au centre de ma propre vie. Ce sont des choses d’apparence toutes bêtes mais que j’ai mises de côté et pour lesquels j’ai à force un peu perdu de l’intérêt. Il est donc temps d’y remédier !
Me réserver du temps une fois par semaine pour dessiner en dehors de mes clients et continuer d’avoir du temps pour des projets personnels. C’est quelque chose que je faisais il y a quelques années et que j’ai complètement arrêté cette année et ça s’est ressenti : j’ai très peu dessiné pour moi en 2023 et j’adorerais ré-inverser cette habitude.
Aller au musée plus régulièrement, même si c’est pour rester assise dans une seule et même salle sans aller voir le reste : j’ai un abonnement au Musée des Beaux Arts dont je n’ai pas du tout assez profité cette année alors je peux complètement me permettre d’y aller même pour ne rien regarder puisque c’est presque comme si j’y allais gratuitement. J’aimerais y retourner pour m’encourager à prendre du temps en dehors du quotidien pour moi.
Continuer de développer cette newsletter et continuer d’écrire de manière générale. Je me suis mise à écrire de la poésie dans mon coin il y a environ 2 ans et sans objectif de le montrer, j’ai envie de poursuivre mes petites notes prises de temps à autre pour pourquoi pas les associer à des illustrations un jour. J’ai quelques envies en tête depuis quelques mois pour cette newsletter pour l’enrichir encore un peu plus et peut-être publier un demi-épisode de milieu de mois en plus de l’épisode annuel, je vois ça et vous en reparle vite, l’idée ne serait pas non plus de me rajouter trop de charge de travail mais de trouver un entre-deux qui soit agréable et faisable facilement !
Et… voilà pour cette toute première infolettre de l’année ! Je vous souhaite de passer un très bon début d’année, d’y aller à votre rythme et de vous comparer le moins possible, même lorsque vous n’en avez pas forcément confiance. Vous n’avez pas besoin de devenir une nouvelle personne chaque année, juste de vous faire confiance et de vous rappeler que vous comptez ✨
D’ici la prochaine, portez-vous bien, de mon côté je continue ma pause de réseaux pour quelques semaines encore alors je serai dans le coin d’ici là ! ❤️
Prends soin de toi Florence!
Tout d'abord, excellente année 2024 et merci pour vos infolettres et en particulier celle-ci. Sa lecture a un petit goût de reviens-y (je m'y suis reprise à plusieurs reprise tant il y a matière à réflexion) et je l'ai finalement imprimée, je sais c'est mal mais elle nécessite un exercice de stabilotage. Que cette année d'introspection, de recherche et de selfcare vous soit bénéfique !